« Je me considère avant tout comme un citoyen », aime rappeler Julien Peron. Touche à tout, à la fois hyperactif et à l’aise dans sa posture, autodidacte, cet homme aux nombreuses casquettes n’en est plus à son coup d’essai. Fondateur de Neo Bien-être, une agence de communication dédiée aux thérapeutes, il est aussi organisateur d’événements, et depuis 2017, réalisateur et producteur. Sacré en 1999 champion de France de kung-fu, il a développé avec le temps de belles qualités humaines, dont la patience et la curiosité. Et tout cela, aussi grâce à ce qu’il nomme sa « petite voix intérieure », ou autrement dit, son intuition.
« Depuis une douzaine de jours, au début du confinement, j’ai mis en accès libre sur ma chaîne YouTube mon tout premier film, sorti en 2017 ». Un sujet d’actualité où il interview plus de 1500 personnes à travers le monde à l’aide d’une simple question : C’est quoi le bonheur pour vous, également le titre de son reportage. Son deuxième film, daté de 2019, L’École de la vie – Une génération pour tout changer, questionne notre société sur son rapport à l’éducation. Il y explique son rêve de vouloir monter son école de la vie, un jour, « quand je sentirai que ce sera le bon moment, comme je m’appuie sur mes intuitions ». Il pointe en effet du doigt certains de nos manquements en terme d’éducation. Selon lui, l’enseignement de l’Éducation Nationale est complémentaire à d’autres manière de se former, car l’important est de cultiver « une bonne ouverture d’esprit ».
L’activité de Julien Peron et de Neo Bien-être :
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Le confinement : une période consacrée à la bienveillance et à la remise en question personnelle
« Prendre soin de soi devrait être une responsabilité citoyenne », décrit Julien Peron, « et le confinement, c’est le bon moment pour se poser des questions, regarder de l’information positive ». Et cela commence par se faire du bien, « tant au niveau du corps que de l’esprit ». Le fondateur de Neo Bien-être en est convaincu : la télévision ou la radio allumées constamment à la maison, « ça doit être anxiogène, surtout en ce moment ». Ses conseils : « J’invite tout le monde à choisir son information. Il y en a suffisamment sur le Web. Autant profiter du confinement pour se libérer du poids du stress ». C’est, pour lui, le moment idéal pour s’interroger, de se poser les bonnes questions, « des questions existentielles », car dans la société, « tout va habituellement si vite. On est pris dedans. Aujourd’hui, on peut vouloir s’occuper de sa ‘machine biologique’, son corps, en s’alimentant correctement, par exemple ». Et la meilleure question est souvent la plus simple : « est-ce que je vais bien dans mon corps et dans ma tête ? » Même si les réponses sont variée, le tout, comme il l’explique, tient surtout au niveau de l’équilibre.
Il a conscience que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, « déjà, de façon pragmatique, au niveau de l’appartement ». Lui-même le sait, après être resté pendant plus de dix ans dans un dix mètres carré à Paris, d’un immeuble au dixième étage, et sans ascenseur. « Je m’imagine si j’étais encore là-bas. J’aurais sûrement continué à faire du sport, parce que ça fait partie de mon équilibre ». Il pense aussi aux parents qui doivent entretenir une vraie « gymnastique » pour faire du télétravail et en même temps s’occuper de l’éducation de leurs enfants. « Pour d’autres, le confinement n’est pas si terrible. Bien au contraire ».
Se faire confiance et s’écouter soi-même
Depuis la mise en accès libre sur la plate-forme YouTube, du film C’est quoi le bonheur pour vous, Julien Peron reçoit depuis plusieurs jours beaucoup de messages de soutien : « C’est impressionnant le bienfait que ce film peut procurer. J’ai tendance à le voir comme un catalyseur par rapport à certaines prises de conscience ». Passionné, il a tendance à voir les messages de ses interviewés comme une évidence : « C’est comme de prendre un bon livre de développement personnel. À chaque lecture, on tombe sur des passages qui nous semblent vrais. C’est une formulation de ce qu’on pensait, mais de manière inconsciente ». Et le film a bien plus d’un demi million de vues depuis le début de la crise. Cela interroge, questionne le rapport de l’être humain à la bienveillance. « Il y a un véritable boom de la solidarité en ce moment. Tous ces thérapeutes, ces grands écrivains qui se mobilisent, c’est vraiment encourageant. Tout comme ces personnes qui applaudissent le soir à la fenêtre à 20 heures ». Peut-être que cette vision amènera les individus à se lancer pour vivre leurs rêves, en n’ayant plus peur du ridicule.
« Il est bien de se confronter régulièrement à sa zone de confort » décrit Julien Peron. Sinon, il n’aurait jamais pu faire son film. « Plus on procrastine, plus ça prend du temps ». Selon lui, il est important de se faire confiance et de s’écouter soi-même : « Mes rêves ne sont pas forcément les rêves des autres, et pourtant je vais vouloir en parler autour de moi. À mes amis, ma famille, etc. Et ils ne vont pas obligatoirement aller dans mon sens. Pour eux cela sera bienveillant de me questionner sur la pertinence de mon projet ». Bien sûr, il explique qu’il faut écouter autour de soi, « mais ensuite soi-même pour prendre la décision : si intérieurement je sens que c’est bon pour moi, il faut franchir le cap. Et peu importe le rêve ».
Pour cela, adopter une hygiène de vie peut être bénéfique. Julien Peron fait du sport, s’alimente correctement, et médite, par exemple : « La méditation, ça n’a rien de religieux ou de sectaire. C’est un exercice de relaxation, de respiration. Quand je fais la vaisselle, je médite, tout comme en vélo. Je suis concentré sur mon corps sur ma respiration. La méditation c’est le fait de se poser et de se centrer sur quelque chose ». Il conseille de prendre un temps pour soi chaque semaine, peu importe le nombre de minutes : « C’est un premier pas vers la prise de conscience, vers le bonheur ». Et pour savoir ce qu’est le bonheur pour lui, il faut aller voir son film !
Pour en savoir plus :
- La conférence TEDx de Julien Peron : https://www.youtube.com/watch?v=zcfOGNaIZtE